Les entreprises belges n’ont jamais occupé autant d’étrangers que l’année dernière. Actuellement, 15,8% des travailleurs présents sur notre marché de l’emploi n’ont pas la nationalité belge. Faits des plus intéressants: d’une part, la proportion de travailleurs originaires de pays hors de l’Union européenne a particulièrement augmenté, et de l’autre, le nombre de travailleurs étrangers de plus de 60 ans a augmenté de 30% au sein des entreprises belges.
Or, en l’absence d’une politique claire en la matière, trois entreprises sur quatre peinent à intégrer les différentes nationalités et cultures sur le lieu de travail. C’est ce qui ressort d’un rapport d’Acerta basé sur les données de 260.000 travailleurs.
En effet, 74% des organisations ne possèdent toujours pas de politique en matière de diversité assortie d’objectifs concrets. Cette situation est parfois à l’origine de tensions sur le lieu de travail. 41% des entreprises possèdent une politique dépourvue d’objectifs concrets et 33% n’ont même pas encore de politique visant à (mieux) intégrer les différentes nationalités et cultures sur le lieu de travail.
«Pour mettre en place une politique de diversité efficace, la première chose à faire est d’élaborer un cadre clair», souligne Laura Couchard, experte juridique d'Acerta Consult. «Ce cadre permet de donner une orientation à une politique RH qui aborde structurellement des actions durables dans de multiples domaines tels que le recrutement, la communication interne, le développement des talents et la mobilité interne. L’inclusion, c’est donner de l’importance aux talents, voir le potentiel de croissance et fournir le soutien dont les travailleurs ont besoin pour être autonomes.»
Photo: Matheus Viana (Pexels)
Chaque jeudi dans votre boîte de réception.