Déconnexion après le travail: êtes-vous prêt?

22 mars 2023
Texte
Francois Weerts

Dès le 1er avril, les entreprises belges comptant au moins 20 collaborateurs devront avoir conclu des accords en matière de déconnexion dans une CCT ou dans le règlement de travail, mais 15 % des entreprises ne l’ont pas encore fait. Près de la moitié des entreprises (47 %) n’ont pas non plus encore de directives concrètes concernant l’utilisation des outils de communication numérique en dehors des heures de travail. C’est ce qu’il ressort d’une enquête de l’entreprise de services RH Acerta menée auprès de 500 entreprises belges.

Depuis cette année, les travailleurs de notre pays ont officiellement le droit de se déconnecter du travail après les heures de travail. Il s’agit de l’une des mesures du deal pour l’emploi que le gouvernement fédéral a conclu à la fin de l’année dernière. Les entreprises comptant 20 travailleurs ou plus devront avoir mis en place des accords en matière de déconnexion dans une CCT ou dans le règlement de travail, et ce, avant le 1er avril. Quelle est la situation actuelle pour les entreprises en Belgique, alors que l’échéance approche ? Selon une enquête d’Acerta, 85 % des entreprises disent prendre déjà des mesures en faveur de la déconnexion. Cela représente un progrès important en comparaison à il y a deux ans. À l’époque, seulement 18 % des entreprises disposaient de règles permettant aux travailleurs de se déconnecter facilement du travail.

Les règles restent floues

Les entreprises qui respectent déjà les règles en matière de déconnexion permettent à leurs travailleurs de ne pas être joignables en dehors des heures de travail et de ne pas lire leurs e-mails ou y répondre en dehors des heures de travail convenues.

• 14 % des entreprises n’envoient que le lendemain matin les e-mails rédigés après les heures de travail.

Pourtant, de nombreuses entreprises qui prennent déjà des mesures ont encore du pain sur la planche.

• Seul un quart des entreprises (24 %) dispose de directives et d’accords concrets au sein de l’organisation en matière d’utilisation des outils de communication numérique, tels que le smartphone, le PC et les réseaux sociaux.

• Un autre quart (23 %) est en passe d’élaborer des accords à ce sujet.

• 47 % n'y ont pas encore réfléchi.

Photo: Rebeca Gonçalves (Pexels)