L’importance de (re)connecter les collaborateurs à leur équipe et à leur organisation

20 mars 2023
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Wouter Van Vaerenbergh

À la suite du Deal pour l’emploi, le droit à la déconnexion est au centre des préoccupations. Pour autant, cette nécessaire déconnexion ne doit pas masquer l’importance de (re)connecter les collaborateurs à leurs collègues, à leur équipe et à leur organisation. Si le travail hybride s’est installé, Ellen De Vleeschouwer invite à ne pas se contenter de l’existant et à régulièrement réévaluer où placer le curseur entre le travail au bureau et le travail à distance. Un peu comme on fixe et évalue les objectifs chaque année.

Ellen De Vleeschouwer: General Manager chez AG Health Partner

Voilà maintenant des mois qu’on parle d’hybridation du travail. « Il n’en reste pas moins que nous sommes toujours dans cette phase où les entreprises apprennent à travailler sous ce nouveau format, sans en maîtriser toutes les conséquences, ni toujours savoir comment l’appréhender de la meilleure manière, analyse Ellen De Vleeschouwer. Beaucoup de travailleurs se sont installés dans le confort qu’offre le travail à domicile, avec des avantages incontestés : facilité pour les parents, économie de déplacements, mais aussi possibilité de se protéger des sur-sollicitations des réunions ou de collègues.

Le travail à domicile peut aussi plaire à certains qui ne se sentent simplement pas à l’aise dans leur équipe ou leur environnement de travail. Au-delà de favoriser une concentration plus optimale, la maison devient alors le lieu où ils retrouvent cette sécurité psychologique. Ne perdons pas de vue que des collaborateurs peuvent se sentir davantage membres d’un groupe, et moins d’une équipe. Un groupe, ce sont des personnes partageant un intérêt commun, comme un hobby. Une équipe – ce vers quoi il faut tendre – est composée d’individus liés par un objectif commun. »

On le voit : différentes raisons peuvent expliquer qu’un nombre grandissant de salariés se sentent très bien chez eux et ne voient plus l’intérêt de revenir sur le lieu de travail. Il n’en reste pas moins que les interactions à distance ne sont pas les mêmes, que beaucoup se perd avec le digital et que la connexion en souffre, souligne-t-elle. Sans plaider en faveur d’un retour complet au présentiel, Ellen De Vleeschouwer voit plusieurs arguments qui justifient d’œuvrer à faire (re)venir les travailleurs au bureau… avec enthousiasme. « L'être humain est fondamentalement social. Les anciens se retrouvaient autour du feu et, dans notre monde contemporain, la machine à café a pris le relais. Les conversations qui s’y déroulent nous aident à faire communauté, à alimenter ce sentiment d’appartenance nous permettant de nous sentir moins vulnérables face au vaste monde qui nous entoure. »

L’intégration des nouveaux collaborateurs constitue un autre défi. « Si les travailleurs viennent peu ou pas au bureau, l’avantage que les premiers soient présents pour découvrir les valeurs, processus et collègues se trouve auto-annulé, pointe-t-elle. Le rôle des managers est clé : pour que les collaborateurs aient envie de venir au bureau, il faut qu’ils se sentent à l’aise, et donc qu’il y ait un sentiment de confiance, de sécurité psychologique. Le manager a un rôle d’exemple : oser être authentique, se montrer vulnérable, accepter l’erreur ou encore reconnaitre qu’on n’a pas toutes les réponses… À noter également que le fait de se retrouver physiquement permet de détecter les conflits à temps, qu’il s’agisse de problèmes d’ordre privé ou de conflits interpersonnels au travail. Si l’on se limite à interagir en digital, le risque est grand de manquer ce type de signal ou de les adresser trop tard. » Revenir sur la vision et la mission de l’entreprise est un autre essentiel. « Pour les traduire au niveau de l’équipe, puis de l’individu et lui permettre de voir à quoi et comment il contribue. Aider chacun à comprendre sa propre valeur ajoutée et ainsi alimenter le sentiment d’appartenance et l’envie de se rassembler. »

Comment agir positivement en ce sens ? « Souvent, les meilleures solutions sont les plus simples, conclut-elle. Commençons par mettre le sujet sur la table. Travailler sur une charte du travail hybride est l’occasion de faire sortir les non-dits, de se mettre d’accord sur le pourquoi et le comment et de travailler à la dynamique d’équipe. Dans des organisations et des équipes qui évoluent, analyser ce qui fonctionne bien et moins bien, puis mettre en dialogue les principes directeurs pour les 6 mois ou l’année à venir est un must ! »

L’enjeu de faire (re)venir les collaborateurs au bureau avec enthousiasme va faire l’objet d’un roadshow aux quatre coins de la Belgique. Découvrez plus d’infos sur www.aghealthpartner.be.