Quelles sont les grandes leçons à retenir de notre congrès qui vient de se dérouler à Bordeaux? D'abord, un constat. Les entreprises subissent les conséquences des transformations rapides des marchés et des technologies. S'y ajoutent des chocs conjoncturels et une pénurie inquiétante de talents. La GRH est donc dans l'œil du cyclone. Que peut-elle faire?
—
Texte: Jo Cobbaut / Photo: Wouter Van Vaerenbergh
Tous les regards convergent donc vers le département RH. À lui de trouver des renforts et pour les conserver à bord. À lui aussi d'imaginer des carrières plus durables. Lors de notre congrès, les conférenciers ont cherché des solutions dans trois domaines: la formation, le leadership et le bien-être.
Anette Böhm, CHRO de bpost group, a une conviction bien ancrée: mettez en place une culture de l'apprentissage et intégrez-la dans une stratégie RH globale. Attention: la GRH ne doit pas s'en occuper seule. La direction, les managers et les salariés doivent être étroitement impliqués. Et il ne faut surtout pas négliger d'utiliser les outils technologiques nécessaires.
Dans ce contexte, il est indispensable de pouvoir compter sur un leadership de qualité. Karin Bastin, HR Director Benelux de GE Health Care, a expliqué que le leader de demain ne doit pas être craint comme un lion mais respecté comme un éléphant, qui exprime une force tranquille. Elle a précisé que le vrai leadership vise à traiter les salariés comme des êtres humains. En réalité, pour toucher les gens et les connecter, il faut partir de ses propres faiblesses.
C'est Geert Aelbrecht, Chief People Officer de Besix, qui a approfondi notre troisième thème, le bien-être. Pour lui, le bien-être n'est plus du tout le problème périphérique dont s'occupent les bonnes âmes du département RH. Ici, on évolue vers un cadre réglementaire. De plus, l'opinion publique juge de plus en plus durement les organisations qui n'ont pas de politique durable en la matière. La GRH est donc dans une position centrale pour piloter les organisations dans leur stratégie en matière environnementale, sociale et de gouvernance, de même que dans leur approche du bien-être.
Les participants du congrès auront été impressionnés par l'intervention de Leen Gorissen, fondatrice du Centre 4NI. Elle s'est étendue sur l'urgence climatique et a insisté sur l'intelligence de la nature. Leçon pour la GRH? La nature ne connaît pas de management par le haut. L'avenir est à l'autogouvernance.
Chaque jeudi dans votre boîte de réception.
