La voiture n'est plus un choix automatique

18 janvier 2023
Texte
Francois Weerts

Les voitures de société sont à nouveau plus nombreuses qu’il y a un an sur les routes belges. Aujourd’hui, 23% des employés de notre pays bénéficient d’une voiture de société. Un revirement de situation a toutefois eu lieu en matière de déplacements domicile-lieu de travail: l’indétrônable voiture perd du terrain au profit du vélo et des transports en commun. C’est ce qui ressort du baromètre de mobilité annuel d'Acerta.

23% des employés belges possèdent une voiture de société. Il s’agit d’une petite augmentation (2021: 22,3%). Ainsi, bien que la voiture continue de régner en maître sur les moyens de transport pour se rendre au travail, elle est loin d’être le seul moyen de transport qu’utilisent les travailleurs. Le baromètre de la mobilité d’Acerta révèle que le pouvoir de la voiture commence d’ailleurs à décliner en matière de déplacements domicile-lieu de travail. Si 78,4% des travailleurs dépendaient au moins partiellement de la voiture pour se rendre au travail en 2021, ils ne sont plus que 77,9% en 2022. L’indétrônable voiture perd donc un peu de terrain, et ce, au profit du vélo, dont la part continue d’augmenter pour atteindre 35,8%. Elle décline également au profit des transports en commun, auxquels ont désormais recours 8,3% des travailleurs, contre 7,8% en 2021.

«La diversification de l’offre de moyens de transport illustre parfaitement la prise de conscience croissante des défis environnementaux», souligne Olivier Marcq, expert en mobilité d'Acerta Consult. «L’augmentation des prix de l’énergie n’y est d’ailleurs pas étrangère.»

Le vélo compte de plus en plus d’adeptes

Le baromètre de la mobilité d’Acerta a également permis de recenser les chiffres concernant la combinaison des moyens de transport. La combinaison la plus populaire est celle de la voiture et du vélo: 19% optent pour ces deux moyens pour leurs déplacements; 15% optent exclusivement pour le vélo. Ceux qui choisissent plutôt les transports en commun ne les combinent généralement pas avec un autre moyen de transport (5,8%) ou le font avec le vélo (1,2%).

La fin du diesel

Le parc de véhicules de société a beau continuer à croître d’année en année, il est positif que son électrification soit désormais réellement en marche. Cette transition est une conséquence de la disparition progressive, puis définitive, des avantages fiscaux accordés aux voitures de société à moteur thermique. Son impact commence déjà à se faire sentir. Par ailleurs, 10% des voitures de société sont désormais hybrides, les plus populaires étant celles dotées d’un moteur à combustion à essence en plus du moteur électrique (8,8%). Les voitures de société entièrement électriques, vers lesquelles les parcs de voitures de société vont finalement évoluer, représentent aujourd’hui 3,2% de plus. Ce chiffre n’est certes pas très élevé, mais il a plus que doublé par rapport à 2021. La grande perdante n’est autre que la voiture de société à moteur diesel. Elle, qui régnait autrefois en maître, est maintenant tombée à 57,8%, un pourcentage qui ne fera désormais plus que diminuer.

À propos de l’étude

Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles d’un échantillon de travailleurs en service auprès de plus de 40.000 employeurs issus du secteur privé.