Après avoir survécu, pendant un an et demi dans un environnement de contraintes, les entreprises et les collaborateurs se préparent à un retour vers une nouvelle forme de normalité. Mais quelle sera-t-elle? Qui doit l’imaginer? Sommes-nous déjà dedans? Conviendra-t-elle à tous les collaborateurs?
Texte: Lionel Barets
Autant du point de vue de l’organisation que de celui des collaborateurs, la notion d’équilibre est centrale. Nombreux sont ceux qui redoutent le retour de la pression du manager et de sa contrôlite aiguë après plus d’une année en quasi-autonomie. Quel équilibre retrouver entre le besoin d’autonomie des collaborateurs et de contrôle des managers?
Le besoin important de lien social autour de la machine à café est perçu par certains comme un risque pour la productivité. Quel équilibre trouver entre productivité et liens informels?
Quel équilibre encore entre le présentiel et le télétravail? Entre les désirs et les contraintes de la vie professionnelle et de la vie privée?
Énormément d’inquiétudes pèsent sur les collaborateurs, les managers et les départements. Sans être devin et sans promettre l’imprévisible, il n’en demeure pas moins important d’apporter un peu de clarté et de rassurer tout le monde.
Comment prendre soin de la sécurité physique et mentale des collaborateurs qui est un des premiers enjeux de cette rentrée? Comment rassurer sur la santé financière de l’entreprise, son avenir et sa capacité à pouvoir protéger et développer ses employés? Comment renforcer l’employabilité des collaborateurs pour leur assurer une adaptation aux nouveaux enjeux au sein ou en dehors de l’organisation?
Comment apaiser l’inconfort de devoir, une nouvelle fois, changer les habitudes de travail? Et bien évidemment, comment rassurer et donner les moyens aux services RH qui vont avoir une nouvelle surcharge de travail pour gérer tout cela?
Le retour en présentiel incluant la normalisation du télétravail dans la plupart des entreprises amène immanquablement son lot d’énigmes à résoudre. Mieux vaut-il que les collaborateurs reviennent les mêmes jours pour profiter de l’équipe ou des jours différents pour avoir toujours une présence au bureau? Faut-il contraindre les jours de présentiels ou laisser le choix à chacun en fonction de ses préférences? Que faire des mètres carrés inexploités? Comment réaménager l’espace?
Mais derrière ces questions très pragmatiques apparaissent très vite les questions de fond. Quelle est la véritable plus-value de travailler en présentiel? Quelle place doit prendre le bureau?
Comment garantir la performance et favoriser l’échange, la collaboration, l’innovation et le vraibien-être dans ces nouvelles conditions?
Même si la plupart des entreprises ont repris leur activité depuis un moment, l’énergie du distanciel pèse à tous les niveaux. Que ce soit en interne, mais aussi vis-à-vis des clients, des fournisseurs et des partenaires. Il faut relancer la productivité, ré-énergiser les relations, renouer avec l’efficience. Le Covid-19 et le distanciel ne pourront plus être une excuse pour une diminution de l’activité, des performances et de la réactivité.
Il est nécessaire de relancer une dynamique soutenue auprès de ses clients, de redonner de l'envie aux collaborateurs installés dans des routines et des réflexes issus du confinement, de redynamiser les équipes pour retrouver une performance accrue et nécessaire.
Cette rentrée nécessite donc bien de nourrir à la fois l’énergie de la stabilité, de l’équilibre et de la réassurance AVEC l’énergie du changement pour repenser le travail et ses espaces et bien sûr redynamiser toutes les dimensions de l’activité d’une entreprise. Et cela, en évitant de simplement recréer le monde d’avant et de se brûler au passage… Quels formidables challenges! Que la plupart des entreprises réussiront quoi qu’il arrive. Car, c’est dans leur nature la plus profonde. ¶
Lionel Barets
Fonction
CEO de Convidencia, expert en transformation et management agile
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