Dans la chasse comme dans mon travail, j’essaie de créer du lien
Pour moi, la chasse, c'est la combinaison du sport et de la gestion active de l’environnement. Pendant la chasse, je fais un avec la nature. Cette situation contraste avec mon environnement de travail quotidien. Je me rééquilibre grâce à cet univers totalement différent dans lequel je m'immerge pendant mes loisirs.
Chasser, c'est aussi resserrer les liens d'amitié. Je marche dans les champs limbourgeois avec des camarades pour chasser du petit gibier comme les faisans, les lièvres et les pigeons. Le gros gibier, comme les chevreuils et les sangliers, nous le tirons en Allemagne avec beaucoup de patience.
Je suis passionné par la cuisine. Tous les animaux que je tire se retrouvent dans une assiette, après des opérations complexes de dépeçage, de découpage et de désossage. Comment ai-je appris à le faire? On trouve sur YouTube des vidéos de formation fantastiques. En revanche, pour apprendre à chasser, j'ai suivi des cours pendant un an, sanctionnés par un examen officiel très sévère. La sécurité est évidemment prioritaire.
La chasse ne s’arrête pas aux battues dans les champs et dans les bois. Pendant les mois d'hiver, nous aménageons des installations de nourrissage. Nous construisons des abris pour le gibier. Et en été, quand il fait très chaud, nous distribuons de l'eau. Tout au long de l'année, je m'efforce de rendre le biotope le plus favorable possible. Nous ne prélevons jamais plus d'animaux que ce que l'environnement local ne peut supporter.
Dans mon métier, je fais aussi très attention à la durabilité. Notre GRH ne se limite pas à ce que vit notre personnel aujourd’hui, nous nous intéressons à ce qui se passera demain et après-demain. Après une réorganisation menée l'année dernière, nous essayons d'insuffler une énergie positive à nos collaborateurs dans le contexte de la pandémie. Nous voulons renforcer leur cohésion et affûter leurs compétences numériques.
Comme au travail, je tiens compte à la chasse des points de vue des différentes parties concernées. J'en suis conscient, la chasse suscite des sentiments contrastés et polarise même les opinions. Cela dit, les chasseurs, les défenseurs de la nature, les agriculteurs, les riverains et les promeneurs ont les mêmes intérêts. Nous privilégions une gestion de l'environnement durable et nous stimulons la biodiversité. Nous empêchons les espèces animales dominantes de proliférer. La chasse respecte les animaux, surtout si on la compare avec l'industrie de la viande. Le gibier ne souffre pas une seule seconde.
Dans mon rôle RH, j'essaie de créer du lien, que je parle avec des partenaires sociaux, avec la direction, mon équipe ou d'autres managers. Je cherche un terreau commun. Je préfère la concertation et le leadership participatif. Et je m'efforce de dépasser les antagonismes apparents dans le respect de mes interlocuteurs. En définitive, nous poursuivons tous le même objectif.
Chaque jeudi dans votre boîte de réception.